La saga des primaires de l’opposition continue. Après les accusations de fraude, notamment de la part du chef de l’État, Nicolas Maduro, après l’ouverture d’une enquête pénale par le procureur de la République, cette fois-ci la plus haute instance de justice du pays s’empare du litige électoral et ordonne la suspension de tous les effets possibles de la primaire. C’est-à-dire, la victoire de Maria Corina Machado. Le protocole de vote est mis en doute et devrait être étudié sous toutes ses coutures.
Diosdado Cabello, à la tête du PSUV le parti de gouvernement, a évoqué la question lundi. « Cette même opposition qui demande des élections libres, transparentes, vérifiables et contrôlables a organisé des élections que personne ne peut contrôler, personne ! »
La Cour exige de la Commission nationale des primaires tous les actes en lien avec le vote, les procès-verbaux des résultats entre autres, mais aussi les listes d’émargement. Et dans un pays où la surveillance des opposants est constante, beaucoup craignent que ces listes d’électeurs ne soient utilisées à mauvais escient, pour garder un œil sur les citoyens opposés au gouvernement en place.
En parallèle de cette annonce du Tribunal suprême, deux dirigeants de la Commission Nationale des Primaires ainsi que les organisateurs régionaux comparaissaient devant le ministère public pour cette même affaire.