Le 12 octobre, Gérald Darmanin a ordonné à tous les préfets l’interdiction des « manifestations pro-palestiniennes, parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public », ajoutant que « l’organisation de ces manifestations interdites devait donner lieu à des interpellations ».
Depuis, il y a eu 19 interpellations et 752 verbalisations rien que pour le rassemblement qui s’est tenu le samedi 14 octobre dans l’après-midi à Paris, selon la préfecture de police. La manifestation s’est d’ailleurs terminée par une intervention musclée des forces de l’ordre. Un scénario similaire au rassemblement du jeudi 12 octobre à Paris où 3 000 personnes s’étaient alors rendues place de la République, dispersées à l’aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Le bilan est de dix interpellations et 24 verbalisations.
Les manifestants se sont également rassemblés ces derniers jours à Rennes, à Lyon, à Toulouse. D’autres initiatives ont été annulées ou interdites, comme un rassemblement organisé par les Jeunes du Nouveau parti anticapitaliste qui était censé se tenir ce dimanche 15 octobre à Paris.
Un recours demande la suspension de cette interdiction de manifester
En réponse, un recours a été déposé samedi devant le conseil d’État. Il demande la suspension pure et simple de l’interdiction ordonnée par Gérald Darmanin. Il sera examiné mardi 17 octobre lors d’une audience.
De son côté, le ministre de l’Intérieur a signalé à la justice plusieurs collectifs pour « apologie du terrorisme ou soutien au Hamas ». Il affirme également avoir recensé 189 actes antisémites, en France, depuis l’attaque d’Israël par le Hamas, il y a une semaine.