Alors que l’enquête avance, la piste du loup solitaire ayant agi dans son coin semble s’éloigner. Jusqu’à lundi matin, neuf personnes de l’entourage étaient en garde à vue. L’analyse du téléphone de Mohamed Mogouchkov, un Ingouche né en Russie et arrivé en France à l’âge de cinq ans, montre qu’il était en contact étroit avec deux personnes bien connues des services anti-terroristes.
D’abord, son frère aîné Movsar, âgé de 22 ans, également fiché S et condamné en avril dernier pour associations de malfaiteurs terroriste à cinq ans de prison, pour ne pas avoir dénoncé un projet d’attentat contre l’Élysée, dont il avait connaissance.
Les deux frères échangeaient régulièrement depuis le parloir de la prison de la Santé, et auraient eu une conversation téléphonique la veille de l’attaque. On ne sait pas pour l’instant s’ils ont évoqué le projet d’attentat.
Des échanges avec un radicalisé
Plus troublant, les enquêteurs ont découvert que Mohamed Mogouchkov échangeait de manière soutenue sur une messagerie cryptée avec un certain Maxime, 32 ans, incarcéré dans l’Allier, notamment pour entreprise terroriste individuelle.
Le jeune homme, converti à l’islam, aurait encouragé plusieurs détenus à attaquer les surveillants et voulait lui-même passer à l’acte. Mohamed Mogouchkov et Maxime avaient beaucoup échangés quelques heures avant l’attaque d’Arras.
La mère et la sœur ont quant à elles été remises en liberté ce lundi soir, d’après Franceinfo. Elles avaient toutes les deux été placées en garde à vue depuis vendredi.