Trois jours à peine après l’attentat d’Arras, la question d’annuler cette conférence sociale s’est posée. Élisabeth Borne et les partenaires sociaux se sont parlés ils ont cependant convenu de maintenir l’événement, la Première ministre veut y voir un moment d’unité et de dialogue.
« Plus possible d’avoir des gesticulations médiatiques »
Du côté des syndicats, on attend surtout du concret. Pour Sophie Binet, numéro un de la CGT, « Ce n’est plus possible d’avoir des gesticulations médiatiques, des effets d’annonce sans lendemain et des mesures qui font pschitt une heure après avoir été annoncé. »
Trois ateliers sont prévus, pour parler notamment de négociation collective, des temps partiels subis, des travailleurs pauvres et d’autres sujets plus techniques. À la demande des syndicats, la question de l’égalité femmes-hommes ne sera plus seulement transversale mais fera l’objet de son propre atelier.
« Le partage de la parentalité »
« Aujourd’hui, dit Marylise Léon secrétaire générale de la CFDT, le gouvernement nous dit “on va parler de l’index égalité hommes-femmes, on est prêt à regarder comment il peut évoluer”, la question c’est quand, enfin, allez-vous le faire ? Et puis, un sujet qu’on souhaite aborder sur l’égalité hommes-femmes, c’est le partage de la parentalité, on sait que les écarts de salaire se creusent avec l’arrivée des enfants et c’est une anomalie qu’il faut pouvoir résoudre, et donc nous on a aussi des propositions à ce sujet. »
Enfin, les syndicats demandent à ce que les aides de l‘État aux entreprises soient conditionnées à l’ouverture de négociations sur les salaires. La question est « ouverte » dit-on à Matignon. Autour d’Élisabeth Borne et de six ministres, il y aura sept organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Solidaires et Unsa) et six patronales (Medef, U2P, CPME, FNSEA, Fesac et Udes) pour ce raout qui se déroule toute la journée du 16 octobre au Conseil économique, social et environnemental (Cese) à Paris.
source