La justice française a suspendul’interdiction de distribuer de la nourriture dans certains quartiers du nord de Paris, mardi 17 octobre. Une interdiction qui avait été prise la semaine précédente par la préfecture de police de Paris et qui rendait impossible l’aide alimentaire pour les plus précaires pendant un mois. Et ce, dans un secteur à cheval entre le Xe et le XIXe arrondissement, où se concentrent beaucoup de sans-abris et de migrants.
Une mesure qui avait été justifiée par les « troubles à l’ordre public et les nuisances » engendrés par les distributions. La préfecture de police avait évoqué de nombreuses plaintes de riverains. Il n’a pas été établi par la justice que ces regroupements constituaient le moindre risque pour la sécurité des habitants.
Immédiatement, de nombreuses associations avaient saisi le tribunal administratif, finalement l’interdiction a été levée. Yann Manzi espère que cette décision de justice va « permettre à l’État de ne pas recommencer ses agissements, qui sont quelque part le non-respect des droits fondamentaux ». Ce cofondateur d’Utopia56, une des associations qui se sont soulevées contre l’interdiction, reste tout de même vigilant et pour lui, le combat continue.
« On a un droit dans notre pays, et il faut se battre pour le préserver, tonne-t-il. Aujourd’hui, on peut imaginer que quand on se donne tous la main, les choses avancent. La preuve en est avec cette décision où le combat et l’unité payent. Je pense que c’est ça qu’il faut retenir aussi de ce qu’il se passe. Quand on est tous ensemble, on est plus forts. Et là, on passe un message à l’État de ne pas recommencer. Et bien sûr, s’il recommence, on continuera nous à être là pour les plus précaires ». Les distributions peuvent désormais reprendre aux abords des métros Jaurès et Stalingrad, dans le nord-est de la capitale.
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