100 euros et deux places pour assister aux Jeux Olympiques : voici ce à quoi auront droit les étudiants dont les logements du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) seront réquisitionnés à l’occasion des JO, pendant l’été 2024. Cette somme de 100 euros est présentée comme une aide pour déménager.
« Tous les ans, en Île-de-France, 30% des logements Crous, soit 6 000 appartements, se retrouvent inoccupés durant l’été, car les étudiants arrêtent leur bail pour des raisons diverses », rappelle Sylvie Retailleau, la ministre française de l’Enseignement supérieur dans les colonnes du journal Le Parisien. « Sur ces quelque 6 000 logements étudiants vides, l’idée sera d’en utiliser 3 200 », précise la ministre.
Mais à peine l’annonce faite ce jeudi 26 octobre, les réactions pleuvent sur les réseaux sociaux, avec ces mots : « C’est une honte », « Ridicule », « Dérisoire »… Certains demandent même s’il s’agit « d’un sketch ».
« Il faudrait créer des dizaines de logements étudiants »
Une réaction partagée par l’Unef, l’Union nationale des étudiants de France. Pour Victor Mendez, président de l’antenne de Nanterre, ce dédommagement est une punition supplémentaire pour les jeunes.
« Ces deux places pour les JO, ils peuvent se les garder. Les 100 euros, ils peuvent se les garder. Le sujet aujourd’hui est qu’il faudrait créer des dizaines et des dizaines de logements étudiants. Jamais la situation des étudiants en France n’a été aussi grave. On a des étudiants pauvres, c’est inadmissible. Donc, au lieu de venir casser les grandes vacances des étudiants, qu’ils méritent et pendant lesquelles ils n’ont pas à déménager, le gouvernement devrait plutôt s’attaquer aux propriétaires des logements qui sont vides sur Paris et en Ile-de-France, puisqu’il y en a beaucoup », abonde Victor Mendez.
Au total, ce sont plus de 2 000 étudiants qui devront être relogés. Ces logements réquisitionnés serviront à accueillir les pompiers, les soignants ou encore les forces de l’ordre.