Berlin (24/10 – 67)
La rapporteuse de l’ONU sur la liberté de religion ou de conviction, Nazila Ghanea, s’est rendue au Tadjikistan du 11 au 21 avril pour mener des recherches sur les questions liées à ce domaine. L’expert de l’ONU évaluera la liberté religieuse et son interaction avec le droit à la liberté d’expression, discutera de l’égalité des sexes, des droits des femmes et des droits des enfants.
Elle a déclaré que la mise en œuvre de la liberté religieuse et de croyance dans le pays est une source de préoccupation. Ghanea, la nouvelle Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction, a appelé le Tadjikistan à adapter et à revoir ses lois, politiques et pratiques concernant la religion ou la conviction après sa visite de 10 jours.
Nazila Ghanea, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction, a appelé le Tadjikistan à adapter et à revoir ses lois, politiques et pratiques concernant la religion ou la conviction.Elle a souligné que les limites de la mise en œuvre de la liberté de religion ou de conviction sont loin de correspondre aux normes internationales en matière de droits de l’homme.
Au cours de sa visite, elle a rencontré des responsables gouvernementaux, des représentants de communautés religieuses ou confessionnelles, des organisations de la société civile et des Nations Unies. Outre Douchanbé, elle s’est également rendue à Khorog et Khujand.
Les observations du Rapporteur spécial porteront sur la promotion de la coexistence pacifique entre les communautés religieuses et la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme au Tadjikistan.
Après la visite, Ghanea présentera ses observations lors d’une conférence de presse à la représentation de l’ONU à Douchanbé le 21 avril, avec un accès limité autorisé uniquement aux journalistes.
Une évaluation préliminaire de la visite sera présentée au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en mars 2024. En juillet 2022, le Conseil des droits de l’homme a nommé le Dr Nazila Ghanea, d’Iran, rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction. Elle a pris ses fonctions le 1er août 2022.
Ghanea est professeur de droit international et a mené des recherches dans le domaine des droits de l’homme, en tant que consultant auprès de diverses agences dans ce domaine.
Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures dites spéciales du Conseil des droits de l’homme. Ils examinent des situations dans des pays spécifiques ou des questions thématiques dans le monde entier. Ces experts opèrent selon un mandat basé sur les principes d’impartialité et ne travaillent pas en tant qu’employés de l’ONU et ne reçoivent pas de rémunération pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation.
Le Tadjikistan sur la « liste noire » Le Tadjikistan est inclus sur la « liste noire » du Département d’État américain, qui répertorie les pays dans lesquels les libertés religieuses sont violées. Des rapports indiquent, entre autres, que « les violations persistantes, continues et inacceptables des droits religieux dans le pays » suscitent de sérieuses inquiétudes au Département d’État.
Le Tadjikistan n’est pas d’accord avec les critiques du Département d’État américain, dont les déclarations officielles affirment systématiquement que tous les droits religieux sont respectés dans le pays, et les évaluations étrangères de l’état des droits religieux sont « biaisées et inexactes ».
La dernière fois qu’une rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les questions religieuses, Asma Jahangir, s’est rendue dans le pays, c’était en 2007. Après sa visite, elle a exprimé ses inquiétudes quant à la situation des minorités religieuses au Tadjikistan et au statut des droits des femmes tadjikes, qui sont violés en raison des traditions.
Source: Asia Plus