Les dirigeants de l’UE se sont retrouvés cette semaine à Bruxelles pour un sommet où ils ont pu échanger directement sur les conséquences du soulèvement du groupe paramilitaire contre le président russe.
Les responsables politiques ont passé la semaine à évaluer les ramifications de la mutinerie avortée du groupe paramilitaire Wagner. Cette rébellion a surpris les analystes occidentaux et amène davantage de questions que de réponses.
La guerre en Ukraine semble provoquer de profondes tensions dans le système du président russe et au sein de l’armée. Toutefois, le patron de Wagner, Evgueni Prigojjine, n’a pas réussi à convaincre l’appareil sécuritaire à rejoindre sa révolte et Vladimir Poutine garde la main.
À Bruxelles, le chef de la diplomatie de l’UE estime que l’ensemble de la séquence est plutôt positif pour l’Ukraine.
“Si votre adversaire est confronté à un combat interne entre différents partis, il est évident que c’est une chose positive du point de vue des opérations militaires. Soudain, les troupes de Wagner ont abandonné leurs positions sur la ligne de front et sont allées faire autre chose. Pour les Ukrainiens, cela ne peut être que positif“, juge Josep Borrell.
À leur arrivée au sommet, les dirigeants de l’UE ont évoqué ces événements. A l’instar des Etats-Unis, le chancelier allemand souligne que l’UE ne cherche pas à renverser le dirigeant russe ni à détruire la Russie.
“Nous ne sommes pas impliqués dans ce qui se passe en Russie. C’est un problème que Poutine s’est lui-même attribué. Nous ne pouvons que l’observer. Et notre objectif n’est pas un changement de régime en Russie, notre objectif est une Ukraine indépendante“, précise Olaf Scholz.
La situation en Russie et en Ukraine était en haut de l’ordre du jour du Conseil européen, ainsi que la politique migratoire et les relations avec la Chine.