Le Parlement européen et l’Assemblée nationale de la République d’Arménie ont tenu la deuxième réunion de la commission de partenariat parlementaire UE-Arménie (CPP) le 24 février 2022 à Erevan, marquant un engagement fort en faveur de l’approfondissement des relations entre l’UE et l’Arménie.
« Il s’agissait de la première réunion depuis l’entrée en vigueur de l’accord de partenariat global et renforcé (CEPA) en mars de l’année dernière et une occasion pour nous d’examiner l’état de sa mise en œuvre. Nous saluons les progrès accomplis et encourageons les autorités arméniennes à poursuivre sur la voie des réformes.
Nous notons également le soutien substantiel fourni par l’UE, notamment dans le domaine crucial de la réforme de la justice. Nous saluons le fait que le plan économique et d’investissement de l’UE stimulera considérablement les investissements dans des domaines clés, y compris les projets de connectivité d’importance stratégique et le soutien aux régions les plus vulnérables, et apprécions les efforts de l’UE pour aider l’Arménie à faire face aux conséquences de la COVID -19 pandémie.
La signature récente de l’accord sur l’espace aérien commun en novembre marque une étape importante avec des avantages tangibles pour les citoyens et les entreprises de l’UE et de l’Arménie. Une connectivité améliorée contribue à stimuler les contacts interpersonnels ainsi que la croissance économique. Entre autres mesures concrètes pour obtenir des résultats tangibles, nous avons également salué le récent accord sur le statut d’association de l’Arménie au programme de recherche et d’innovation Horizon Europe et l’accord sur la coopération stratégique avec Europol.
Nous avons apprécié que malgré le contexte difficile créé par la Seconde Guerre du Haut-Karabakh et la pandémie de COVID-19, les élections législatives anticipées de juin 2021 aient été compétitives et généralement bien gérées, conformément aux normes démocratiques. Ils ont également donné un mandat clair au gouvernement arménien pour poursuivre la réforme du pays, améliorer la gouvernance, lutter contre la corruption et moderniser l’économie.
Nous avons souligné la nécessité de réduire la polarisation en politique et appelé toutes les forces politiques à faire preuve de retenue. Nous avons également souligné l’importance de veiller à ce que toutes les réformes respectent les principes de séparation des pouvoirs et de l’État de droit et avons recommandé de solliciter et de suivre l’avis de la Commission de Venise sur toutes les questions constitutionnelles.
Nous avons réaffirmé notre soutien indéfectible à un règlement global et pacifique du conflit du Haut-Karabakh et au processus relevant du mandat de la coprésidence du groupe de Minsk de l’OSCE, fondé sur les principes de non-recours à la force, d’intégrité territoriale et d’égalité des droits et l’autodétermination des peuples.
Nous apprécions l’engagement du président du Conseil européen afin de contribuer à créer un climat de confiance et à renforcer la confiance, notamment par la création d’un lien de communication direct entre les ministres de la défense d’Arménie et d’Azerbaïdjan et la médiation de l’UE pour rapatrier les détenus arméniens militaires. Nous encourageons l’intensification de l’engagement de l’UE pour aider à résoudre les problèmes urgents en suspens, tels que le retour de tous les prisonniers de guerre et autres détenus arméniens restants, la protection du patrimoine culturel dans la zone de conflit et le déblocage de l’accès humanitaire au Haut-Karabakh.
Nous jugeons inacceptable que le 12 mai 2021, des troupes azerbaïdjanaises soient entrées temporairement sur le territoire de l’Arménie, ce qui constitue une violation de l’intégrité territoriale de l’Arménie et du droit international. De nouveaux progrès sur la délimitation et la démarcation des frontières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont de la plus haute importance ; dans l’intervalle, nous appelons au retrait de toutes les forces militaires des zones frontalières, reprenant leurs positions avant le 12 mai 2021, pour empêcher l’escalade et garantir les droits de la population locale.
Le déblocage des communications régionales, conformément aux déclarations trilatérales du 9 novembre 2020 et du 11 janvier 2021, présentera une opportunité importante pour l’Arménie et l’ensemble de la région du Caucase du Sud. Nous soutenons le gouvernement arménien dans la poursuite de cet objectif ambitieux et encourageons de nouveaux progrès. De même, les efforts récemment lancés pour normaliser les relations avec la Turquie sans conditions préalables bénéficient de notre ferme soutien, car leur succès serait une aubaine pour le développement et la stabilité économiques de la région.
Nous nous réjouissons de développer davantage nos relations interparlementaires et de tenir la 3e réunion de la commission en 2023 à Bruxelles ou à Strasbourg », lit-on dans le communiqué de la réunion.
La source: Nouvelles d’Arménie